2 mémoires

La transition écologique et la mise en exposition dans un centre d’art et dans un musée d’art contemporain

Dans le contexte de la crise écologique qui touche tous les secteurs d’activité, les institutions culturelles semblent ne se saisir sérieusement de ces problématiques que depuis peu. Nous observons ce retard tout particulièrement dans le domaine des arts visuels. La pandémie du Covid-19, mettant le secteur culturel en arrêt dans le monde entier, a considérablement accéléré la prise de conscience par les institutions françaises de l'urgence écologique et du besoin de changement structurel. En observant au cours des deux dernières années l’émergence de nombreuses initiatives écologiques dans la sphère culturelle, nous nous sommes interrogés sur la contribution des structures dédiées à l’art contemporain dans la transition écologique. Cette étude de cas de deux institutions majeures de la scène contemporaine française et internationale - le centre d’art contemporain le Palais de Tokyo et le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, nous a permis de mettre en parallèle deux formats d’institutions et leurs approches de la transition écologique. Plus spécifiquement, cette étude porte sur la manière dont une démarche de transition écologique interroge la mise en exposition dans un centre d’art et dans un musée d’art contemporain. Elle analyse également les négociations dans cette perspective qui se mettent en place entre les métiers de musée. Trois objectifs spécifiques ont guidé notre recherche : 1) analyser les initiatives et les engagements en lien avec la transition écologique dans la culture organisationnelle et la programmation du centre d’art et du musée d’art ; 2) étudier les relations et les négociations à l’oeuvre entre les acteurs travaillant autour de l’exposition des deux institutions étudiées ; enfin, 3) identifier les principaux freins et facilitateurs à la transition écologique dans ces deux musées.
Année de diplomation : 2021
Domaines : Développement durable, RSE
Secteurs d’activités : Musées, monuments et arts plastiques

Le mécénat artistique d’entreprise : le cas de la Collection d’Art Contemporain Société Générale

Lorsqu’André Malraux, en 1965, décide d’envoyer Michel Pomey dans le but d’étudier le mécénat américain, rien n’aurait pu prédire ce qu’allait devenir la politique du mécénat français. Aujourd’hui, c’est près de 104 000 entreprises qui pratiquent le mécénat, pour un montant total de 3 à 3,6 milliards d’euros. La culture représente 26% de ce mécénat d’entreprise. Dans les années 1970, ce sont d’abord les entreprises du secteur bancaire et assurantiel qui ont été les premières à se lancer dans des politiques de mécénat. C’est dans cette logique, probablement, que Société Générale lance, en 1987, ses premiers axes de mécénat en faveur de la musique. Moins d’une décennie plus tard, elle lance sa collection d’art contemporain dans l’enceinte des tours de la Défense. Comment va se développer ce mécénat artistique ? Quelle place va-t-il avoir sur la scène du marché de l’art contemporain ? Comment évolue-t-elle face aux nouvelles préoccupations sociales et environnementales ? Nous allons tenter de répondre à ces différentes questions. Notre recherche tentera ainsi d’évoquer comment cette collection s’intègre dans une volonté de promotion des artistes, tout en conciliant exigences esthétiques et entrepreneuriales, pour constater enfin qu’une collection d’entreprise peut être vulnérable et vouée à évoluer.
Auteur : Margaux BEJOT
Année de diplomation : 2022
Domaines : Direction d’organisation, Finance
Secteurs d’activités : Ingénierie culturelle, mécénat