Dans le contexte de la crise écologique qui touche tous les secteurs d’activité, les institutions culturelles semblent ne se saisir sérieusement de ces problématiques que depuis peu. Nous observons ce retard tout particulièrement dans le domaine des arts visuels. La pandémie du Covid-19, mettant le secteur culturel en arrêt dans le monde entier, a considérablement accéléré la prise de conscience par les institutions françaises de l'urgence écologique et du besoin de changement structurel. En observant au cours des deux dernières années l’émergence de nombreuses initiatives écologiques dans la sphère culturelle, nous nous sommes interrogés sur la contribution des structures dédiées à l’art contemporain dans la transition écologique. Cette étude de cas de deux institutions majeures de la scène contemporaine française et internationale - le centre d’art contemporain le Palais de Tokyo et le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, nous a permis de mettre en parallèle deux formats d’institutions et leurs approches de la transition écologique. Plus spécifiquement, cette étude porte sur la manière dont une démarche de transition écologique interroge la mise en exposition dans un centre d’art et dans un musée d’art contemporain. Elle analyse également les négociations dans cette perspective qui se mettent en place entre les métiers de musée.
Trois objectifs spécifiques ont guidé notre recherche : 1) analyser les initiatives et les engagements en lien avec la transition écologique dans la culture organisationnelle et la programmation du centre d’art et du musée d’art ; 2) étudier les relations et les négociations à l’oeuvre entre les acteurs travaillant autour de l’exposition des deux
institutions étudiées ; enfin, 3) identifier les principaux freins et facilitateurs à la transition écologique dans ces deux musées.
Auteur : Victoria Aresheva
Année de diplomation : 2021
Domaines : Développement durable, RSE
Secteurs d’activités : Musées, monuments et arts plastiques