Catherine Désilles Belot

En mai 2025, nous vous présentons Catherine Désilles Belot, issue de la formation initiale en 1986. D’abord chargée de mission à la direction du patrimoine au ministère de la Culture, Catherine s’est tournée vers la peinture puis la poésie. Elle a sorti tout récemment son premier recueil !

Pourquoi avoir choisi le Master Management des organisations culturelles et quel a été l’impact de cette formation sur votre parcours professionnel ?

Diplômée de l’Université de droit de Sceaux (maîtrises de droit public et droit des affaires), j’ai intégré le Ministère de la Culture en qualité de juriste en août 1982, au sein de l’administration centrale. C’est à ce poste qu’à l’été 1985 j’ai reçu l’information de la création de ce nouveau master de gestion des institutions culturelles à l’Université Paris Dauphine – PSL. Je m’y suis inscrite par intérêt et curiosité et j’ai suivi la formation en un an, tout en continuant d’assurer mes responsabilités professionnelles. A l’époque, nous étions une session de trente étudiants et il n’y avait pas encore de distinction entre formation initiale et formation continue. J’ai obtenu mon diplôme en 1986 (la première promotion) et cela m’a permis de changer de fonctions. Je suis devenue chargée de mission à la direction du patrimoine jusqu’en 1990, date à laquelle j’ai cessé mes activités pour raisons personnelles.

Je me suis alors donné la permission de devenir artiste peintre, une réalité profonde qui demandait à s’exprimer au grand jour et je me suis formée pendant quelques années au sein de l’atelier d’un artiste confirmé.

Membre de l’ADAGP et bientôt de la fondation Taylor (dossier en cours), j’ai été membre fondateur et première présidente de l’Association des Artistes et Peintres Brevannais, et depuis les années 2000 je participe régulièrement à de nombreuses expositions. En 2015, j’ai intégré le groupe d’artistes de Saint-Germain-des-Prés, créé par le célèbre auteur et critique d’art Gérard Xuriguera il y a une trentaine d’années (voir le livre Les rendez-vous de l’Alcazar de Gérard Xuriguera, aux Éditions de Paris, 2019).

Dans une critique avisée, Gérard Xuriguera a indiqué que j’appartenais à la mouvance de l’abstraction lyrique. Je suis avant tout coloriste, profondément reliée aux forces de la nature et inspirée par les archétypes chers au psychanalyste Carl Gustav Jung. Mon crédo, c’est d’exprimer à travers une toile ou un autre support la trace du sentiment intérieur, en alliant l’impact de la couleur et la ferveur de l’émotion aux mystères de la psyché. Je suis passionnée par tout ce qui nous relie à plus grand que nous.

A la même époque, je me suis rapprochée des associations Dauphine Alumni, dont je suis membre à vie, et Dauphine Culture, où j’ai exercé des responsabilités pendant quelques années dans un souci de convergence entre les anciens du master et les étudiants en formation. J’ai également exercé des fonctions dans le bureau de l’association Carrefour Dauphine, jusqu’à son extinction après la triste période du COVID-19, un club d’affaires se réunissant mensuellement dans les salons de l’Hôtel Raphaël à Paris.

Parallèlement à toutes ces activités, est apparu le goût de l’écriture. L’inspiration poétique s’est présentée en 2011, d’abord timidement avec quelques textes, puis avec une nécessité plus impérieuse. Longtemps, j’ai gardé ces poèmes pour moi, et puis fin 2023 j’ai franchi le cap de m’ouvrir au public. J’ai créé mon premier recueil de poésie, Ainsi va la vie , sorti en décembre 2024, aux éditions Unicité. Il est illustré par Hernan Jara, architecte et chef de file des peintres constructivistes, ami de longue date et également membre du groupe précité.

Pouvez-vous nous parler de votre actualité professionnelle ?

Depuis le début de l’année, je participe à des salons littéraires, sous l’égide des éditions Unicité :

  • Salon du Livre à Part de Saint Mandé,
  • Salon de l’Autre Livre à Paris (11ème),
  • Bientôt le Marché de la Poésie, place Saint-Sulpice à Paris.

Un deuxième recueil doit paraître fin 2025 chez le même éditeur.

Une exposition de mes nouvelles œuvres est programmée début 2026 à la Capitale Galerie à Paris, tenue par le sympathique et compétent galeriste Faik Bazencir, qui me fait confiance depuis de longues années, également ami de Gérard Xuriguera et du groupe.

Mes projets

Je souhaite :

  • Faire transcrire mes livres en écriture Braille, car je suis soucieuse d’offrir l’accès de ma création poétique au public malvoyant. Je suis en recherche de financements pour cela.
  • Recevoir du soutien financier par des commandes publiques, de la part de collectivités locales et territoriales, du réseau des médiathèques et autres institutions diffuseurs de la culture écrite.
  • Obtenir une visibilité médiatique accrue (presse, réseaux sociaux, etc.).

Concernant ma création picturale, j’aimerais que mes œuvres intègrent des collections publiques, pour une plus large visibilité auprès d’un public amateur d’art abstrait contemporain.

Un désir profond : créer mon propre lieu muséal , alliant les rêves en images et en mots que sont mes tableaux et mes textes poétiques, pour offrir à un large public la possibilité d’une immersion dans un univers sensoriel différent, baigné par la vie de la création. Ce serait un pont entre le concret de la matière, via les cinq sens, et l’intuition créative ; un recontact vivifiant indispensable dans un environnement si déshumanisé, fonctionnel et utilitaire.

Pouvez-vous nous confier quelques conseils pour exercer votre métier ?

Je vous présente l’exemple d’une carrière professionnelle atypique. J’ai eu la chance de pouvoir oser être qui je suis vraiment et de m’épanouir dans ma création.

Un conseil : toujours croire en soi avec ténacité, la vie est riche de tous les possibles, soyez honnête envers vous-même, soyez fidèle à vos rêves pour rester vivant.