Marjolaine Calipel

Tous les mois, Dauphine Culture met en lumière le parcours, le projet, ou la structure d’ancien.ne.s de notre réseau. En décembre, venez rencontrer Marjolaine Calipel (FC 2017),  directrice adjointe du  MO.CO.- Ecole supérieure des beaux-arts de Montpellier.

  • Pourquoi avoir choisi le master Management des Organisations Culturelles ?

Après une dizaine d’années d’expériences, majoritairement dans l’art contemporain (centre d’art conventionné La Galerie à Noisy-le-Sec en Seine-Saint-Denis), je souhaitais prendre de la hauteur.

Mon objectif était alors d’élargir mes compétences et de pouvoir les mettre en œuvre dans différents domaines culturels. Je connaissais le master de réputation ; j’ai pu échanger avec plusieurs personnes qui l’avaient suivi, ces dernières me recommandant la qualité de son enseignement (notamment sur le volet politiques culturelles, budgétaire et financier, droit etc.)

J’avais également été convaincue par le fait qu’il puisse être suivi en formation continue ; cela a été et reste une source d’échanges extrêmement précieuse avec mes camarades de promotion, au sein de laquelle je garde d’ailleurs des amitiés solides et précieuses.

 

  • Quel a été l’impact de cette formation sur votre parcours professionnel ?

Quelques mois après, je rejoignais la Maison de la musique de Nanterre, scène conventionnée, en tant que secrétaire générale, actant ainsi une prise de responsabilités élargies, puisque j’y encadrais les équipes communication, relations avec les public, production et exécution budgétaire.

Cette opportunité n’aurait clairement pas été possible sans le master, étant donné que je me suis intéressée plus précisément à Nanterre à travers mon mémoire de fin d’année, portant sur la politique culturelle du Grand Paris.

Après la Seine-Saint-Denis, il m’importait en effet d’élargir ma réflexion relative aux politiques culturelles franciliennes à l’ouest de Paris, sur un territoire extrêmement riche du point de vue historique.

Ce furent ainsi des années passionnantes, au cours desquelles j’ai pu consolider mes capacités d’encadrement et de pilotage structurel d’un établissement.

 

  • Pouvez-vous nous parler du poste que vous occupez actuellement ?

Je suis directrice adjointe du MO.CO. Esba – Ecole supérieure des beaux-arts de Montpellier. Je travaille en binôme étroit avec le directeur de l’école, sur l’ensemble des sujets relatifs au fonctionnement de l’établissement, et de manière plus élargie avec l’équipe de direction de l’EPCC MO.CO. (cf. question suivante).

L’école dispense des diplômes de grade licence et master, répondant donc à un cahier des charges émanant de la double tutelle Ministère de la culture et de l’Enseignement supérieure, tout en étant très majoritairement soutenue par la Ville et la Métropole de Montpellier.

Mes missions relèvent tant d’une direction opérationnelle que stratégique (volet pédagogique, volet partenarial très important à l’échelle nationale et internationale, gestion administrative et budgétaire).

La variété des missions est un remède très efficace à l’ennui ! D’autant que le fonctionnement que nous tentons de mettre en œuvre est d’être au plus près des étudiant-e-s, et ce, jusqu’après la sortie de l’école. Nous avons en effet fait le choix de développer d’importants dispositifs de soutien à l’égard des diplômé-e-s car l’on sait qu’une fois sortis de l’école, ces jeunes artistes risquent de traverser un temps complexe, charnière pour beaucoup d’entre elles/eux.

Cette dimension d’accompagnement est une chose à laquelle je suis très attachée et donne énormément de sens à mon activité chaque jour.

 

  • Pourquoi avoir choisi de travailler au MO.CO Ecole supérieure des Beaux Arts (MO.CO. Esba) et quelles en sont les particularités ?

Le MO.CO Esba fait partie de l’EPCC MO.CO. Montpellier Contemporain, qui présente une forme tout à fait singulière au sein du paysage artistique français puisque l’EPCC regroupe 3 lieux en sein : l’école d’art et deux lieux d’exposition (le MO.CO. Panacée dédiée à la jeune création, et le MO.CO., dédié à des expositions d’envergure internationale).

Cette structuration particulière permet ainsi aux étudiant-e-s d’être d’emblée immergés dans cet écosystème professionnel. La forme et le caractère innovants du projet MO.CO. représentait alors une opportunité extrêmement stimulante, que j’avais très envie d’intégrer.

Il s’agit aujourd’hui de penser et articuler les synergies au sein de ces trois entités, autour de la programmation artistique, avec l’ensemble des équipes, au bénéfice premier des étudiant-e-s, dans une dimension la plus “réelle” possible quant à leur appréhension des enjeux des mondes de l’art.

L’une des spécificités de mon travail est de côtoyer tous les jours les personnes qui sont les premières destinataires de mon travail. Comme toutes relations quotidiennes, cela peut parfois être complexe, source de grande réjouissance comme parfois de mésestime, mais c’est ce qui le rend si intéressant.

 

  • Pouvez-vous nous confier 3 compétences incontournables pour exercer votre métier ?

Je ne sais pas si on peut parler de “compétences incontournables” mais être capable de se “déplacer” pour mieux saisir les enjeux de son interlocuteur-trice est un bon début et ne rien prendre pour acquis.