Victor Jacques

Tous les mois, Dauphine Culture met en lumière le parcours, le projet, ou la structure d’un ancien de notre réseau.
En Juin, venez rencontrer Victor Jacques, Adjoint du Directeur du développement au MUCEM, FI 2011. Victor nous partage sa passion pour la Culture dont il a fait une force pour sa carrière. Aujourd’hui au MUCEM, l’innovation et l’expérimentation sont au cœur de son travail, il nous raconte tout cela dans son portrait.

Victor Jacques, Adjoint du Directeur du développement au MUCEM, FI 2011

1) Pourquoi avoir choisi le master MOC ?

J’avais identifié le master de Dauphine très tôt, avant même de passer le BAC. C’était le plus réputé tout simplement. J’étais un provincial, Paris me faisait rêver aussi. Au départ, j’ai un parcours de juriste, j’ai donc fait mes choix de stages dans des institutions comme Radio France, dans l’espoir d’intégrer le master.


2) Quel a été l’impact de cette formation ?

Le MOC a été à la hauteur de sa réputation. Je pense que la qualité des étudiants est aussi importante que celle des intervenants dans ce master. Chaque étudiant vient avec ses passions, sa connaissance d’un secteur culturel particulier, et les partage avec les autres. Je garde aussi – et surtout – quelques amitiés très précieuses.

3) Pouvez-vous nous parler du poste que vous occupez ?

En tant qu’adjoint au Directeur du développement, j’ai en charge la responsabilité des partenariats entreprises, des relations institutionnelles, de la gestion des concessions (restaurants, librairies…), la gestion de la marque. Depuis peu, nous nous intéressons de près aux stratégies dites de membership , et à l’exploitation de la DATA. Par exemple, nous allons développer une offre d’abonnements, un peu sur le modèle de ce que propose le musée des Beaux-arts de Montréal. En résumé, notre activité concerne tout le développement qui génère des ressources propres, hors billetterie classique.

Les + et les moins du métier
Les plus :

Contribuer aux enjeux stratégiques du musée
La diversité des interlocuteurs et des missions

Les moins :
Ne pas participer à la programmation


4) Quelles sont les particularités de votre secteur d’activité ?

Le Mucem est un musée inédit et récent, il est un secteur d’activité à lui tout seul ! C’est un grand musée national situé dans une ville singulière. Il est par ailleurs un musée de civilisation, dont l’enjeu est de questionner notre monde. Dans ce contexte, c’est un musée-laboratoire, il faut pouvoir se réinventer sans cesse.

5) Pouvez-vous donner 3 compétences qu’il faut pour exercer votre métier ?

– Être curieux
– Être pédagogique et diplomate
– Avoir une grande capacité d’adaptation, et un goût pour l’innovation

6) Pourquoi avez-vous choisi de travailler dans le secteur de la Culture ?

Je ne sais pas ! Je crois que c’est parce que j’ai grandi dans une ville sans culture. La principale politique culturelle, c’était le piratage sur internet avec emule entre amis. Ça m’a permis de télécharger des centaines de disques de Jazz. Ça a commencé avec Monk bien avant que je commence ma vie professionnelle avec Bach.

7) Quel est votre regard sur le management dans la culture ?

Il y a autant de managers que de structures culturelles, j’ai du mal à avoir un avis. Vous pouvez avoir plus de liberté dans une grande institution que dans une petite association finalement. C’est vraiment une question de personne je crois.

8) Est-ce que la notion de réseau fait sens pour vous dans le secteur de la Culture ?

Dans le secteur de la culture la notion de réseau est primordiale. Elle permet d’échanger les meilleures et les pires pratiques avec mes homologues, de partager et de croiser les problématiques et les défis. Le réseau avec les acteurs économiques est la matière première de toute stratégie de développement.

9) Qu’auriez-vous envie de transmettre ?

Ne pas s’enfermer dans son secteur de prédilection ! Par exemple, je suis plutôt amateur de musique, j’ai donc commencé par travailler dans ce secteur. Et finalement, je crois que la meilleure chose qui me soit arrivée est d’avoir abandonné la musique pour travailler dans un grand musée. Au final, je profite bien plus des concerts !